Combien ça coûte de devenir auto-entrepreneur ?
Vous souhaitez franchir le cap de l’indépendance et vous mettre à votre compte ? Le statut auto-entrepreneur vous offre une grande simplicité autant dans la gestion de votre activité que dans sa création ! Créer sa micro-entreprise est gratuit sur papier, mais quels sont les frais à prévoir réellement ? Entre son immatriculation, l’ouverture de votre compte en banque ou encore votre régime fiscal, on fait lumière sur les coûts à prévoir pour créer et gérer votre micro-entreprise.
L’immatriculation de votre auto-entreprise
Pour créer votre auto-entreprise, vous devez l’immatriculer via votre Centre de Formalités des Entreprises (CFE) correspondant à la nature de votre activité :
- La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) pour les commerciaux, c’est-à-dire les métiers tels que les coursiers à vélo, chambres d’hôtes, fleuristes, etc.
- La Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) pour les artisans, comme les plombiers, coiffeurs, création de bijoux, chauffeur VTC, etc.
- L’Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF) pour les libéraux, ce qui comprend les professeurs à domicile, coachs sportif, consultants, etc.
Information importante
Depuis le 1er janvier 2023, tout dossier de création, de modification et de cessation d'entreprise doit être déposé directement sur le guichet unique. Cette nouvelle plateforme gérée par l'INPI redistribuera ensuite vos informations et documents aux organismes référents (CCI, CMA, Urssaf, greffe du tribunal de commerce, organismes de sécurité sociale, services des impôts, etc.).
Cette immatriculation est entièrement gratuite pour les auto-entrepreneurs. Il vous suffira de remplir le formulaire officiel de déclaration d’activité, le « Cerfa P0 micro-entrepreneur », puis de le transmettre à votre CFE.
Il existe toutefois une exception pour les les agents commerciaux ! Ces derniers doivent s’inscrire au Registre Spécial des Agents Commerciaux (RSAC) et non aux CFE listés ci-dessus (CCI, CMA, URSSAF). Cette formalité coûte 24,79 euros, même pour les micro-entrepreneurs.
L'ouverture d’un compte bancaire
Contrairement aux idées reçues, l’ouverture d’un compte bancaire dédié à votre activité n’est pas obligatoire.
En revanche, il en va différemment si votre chiffre d’affaires annuel dépasse les 10 000 € pendant deux années d’affilée. Vous êtes alors obligé d’ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité, c’est-à-dire séparé de votre compte personnel.
Ce compte peut être un compte professionnel, mais un simple compte courant suffit (et n’est en général soumis à aucun frais) !
Bon à savoir
Pour un compte professionnel, comptez en moyenne 24 euros par mois de frais de tenue dans les banques traditionnelles. Notre conseil ? Renseignez-vous du côté des banques en lignes, parfois moins onéreuses et taillées aux besoins des indépendants.
Pour aller plus loin retrouvez notre comparatif des meilleures banques en ligne.
À quelles assurances souscrire ?
En principe, aucune assurance n’est requise pour les auto-entrepreneurs. Il existe pourtant des exceptions liées à votre activité !
L’assurance civile professionnelle
Les secteurs d’activités suivants sont soumis à l’obligation de souscrire à une assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) :
- Bâtiment, construction et habitat
- Automobile
- Transport
- Sport, loisir et culture
- Santé et bien être
- Intermédiaire en assurance et conseiller financier
Son but ? Vous protéger contre les éventuels dommages causés à vos clients ! Pour ce qui est du prix, celui-ci varie selon votre chiffre d’affaires, votre type d’activité et le type de contrat souhaité. En moyenne, comptez entre 100 et 200 € par an.
Les autres assurances à prévoir
D’autres assurances peuvent être obligatoires selon votre situation. Par exemple, l’assurance décennale (entre 900 et 8 000 €) pour les métiers du BTP ou l’assurance véhicule professionnelle (environ 200 €) si vous utilisez un véhicule dans le cadre de votre activité.
Enfin, bien que facultative, une multirisque professionnelle est recommandée pour assurer vos biens (comptez alors entre 300 et 500 € en fonction des garanties).
Bon à savoir
Vous souhaitez dénicher la RC Pro au meilleur tarif ? Le comparateur Coover vous aidera à y voir plus clair alors n’hésitez plus et faites le bon choix !
Se former pour...
Gérer sa micro-entreprise en toute conformité
Gérer sa micro-entreprise, il vaut mieux s’y former : même les plus grands noms ont dû apprendre à éviter les erreurs de débutant !
Jusqu’en 2019, les auto-entrepreneurs artisans étaient dans l’obligation de suivre un Stage de Préparation à l’Installation (SPI). Aujourd’hui, il est facultatif et son coût oscille entre 200 euros voire 450 euros.
D’autres options sont aujourd’hui disponibles pour toutes les activités, avec des formations en ligne, ludiques et flexibles ! C'est le cas de notre partenaire Educademy, l’organisme de référence pour former les auto-entrepreneurs. « Maîtrisez son auto-entreprise de A à Z » vous donne les clés pour mobiliser les aides qui vous sont dédiées, répondre à vos obligations fiscales et comptables ou gérer votre administration !
Bon à savoir
Il est possible d’utiliser ses droits à la formation acquis sur votre Compte Professionnel de Formation (CPF) pour financer vos formations jusqu’à 100 %, que ce soit pour le stage de préparation à l’installation, comme pour Educademy !
Exercer une activité réglementée
Certaines professions exigent une formation professionnelle pour se lancer ! Il faudra naturellement prendre en compte son coût lors du début de votre activité.
Par exemple, l'électricien doit justifier d’un diplôme qualifiant en électricité comme un CAP ou un BEP, le psychologue doit quant à lui être titulaire d’une licence et d’un master en psychologie et doit avoir accompli un mémoire de recherche et un stage professionnel.
Bien d’autres professions sont réglementées, renseignez-vous !
Domicilier son entreprise
Domicilier sa micro-entreprise chez soi est une option gratuite, mais limitée ! En effet, sur papier, cela peut paraître moins prestigieux et moins fiable ! De plus, tous vos clients seront informés de votre adresse personnelle puisqu’elle leur sera transmise via les sites de vérification d’entreprises.
Si votre activité s’y prêtre, la domiciliation de votre entreprise peut également se faire dans un local commercial : loyer ou prêt à rembourser, vous serez mensuellement redevables de frais non négligeables !
Vous pouvez aussi opter pour une société de domiciliation. Elle propose une adresse fictive qui sera inscrite comme étant votre siège social. Son prix commence à partir de 20 euros par mois et peut aller jusqu’à 150 euros par mois en fonction des autres services associés (standard téléphonique, accès aux salles de réunion, réception du courrier, etc.).
Vous souhaitez faire domicilier votre entreprise avec Kandbaz ? Bonne nouvelle ! Avec le Portail Auto-Entrepreneur, vous bénéficiez d’un tarif préférentiel : seulement 1 € HT par mois pour vos 3 premiers mois !
Tenir sa comptabilité
La comptabilité sous le statut d’auto-entrepreneur est particulièrement simplifiée : il vous suffit de déclarer votre chiffre d’affaires, de tenir un livre des recettes et d’émettre des factures !
Il est possible de tenir manuellement sa comptabilité sur Excel. Cette solution est gratuite mais comporte quelques inconvénients :
- Plusieurs heures dans le mois doivent être consacrées à la comptabilité.
- Les erreurs comptables sont vite arrivées ! Il est de plus interdit par la loi de modifier des factures émises : tenir une comptabilité à la main ne certifie pas l’authenticité de vos comptes en cas de doute !
Pour centraliser et automatiser votre comptabilité, la meilleure solution est d’utiliser un logiciel de gestion et de facturation. Mon Portail propose d’ailleurs une offre débutant avec un mois gratuit passant ensuite à 19,90 euros par mois !
Quels sont les frais obligatoires à prévoir après mon lancement ?
Après le début de votre activité, il vous faudra prendre en compte les frais à débourser en cours de route.
Les cotisations sociales pour financer votre couverture sociale
L’un des avantages principaux de l’auto-entreprise est sans aucun doute le régime micro-social simplifié. Il vous permet de payer vos cotisations sociales au fur et à mesure que vous percevez un chiffre d'affaires. Cela signifie que si vous ne dégagez pas de chiffre d'affaires, vous ne serez pas redevable de cotisations sociales !
Vous devez donc, tous les mois ou trois mois selon votre choix, déclarer le montant de votre chiffre d'affaires à l’URSSAF. Vos cotisations sont automatiquement calculées selon un pourcentage fixe variant en fonction de votre type d’activité :
- 12,3 % pour les activités de vente de marchandises
- 21,2 % pour les prestations de services commerciales ou artisanales (BIC)
- 21,1 % pour les autres prestations de services et les activités libérales (BNC)
- 21,2 % pour les activités libérales affiliées à la CIPAV au titre de l'assurance vieillesse
Au montant de vos cotisations sociales, vous devez ajouter un pourcentage pour la contribution à la formation professionnelle. En fonction de la nature de votre activité, son taux est de :
- 0,1 % pour les activités de vente de marchandises
- 0,3 % pour les prestations de service artisanales
- 0,2 % pour les prestations de services commerciales et es activités libérales
Bon à savoir
Connaissez-vous l’ACRE, l’aide pour les créateurs ou repreneurs d’entreprise aussi appelée « exonération de début d’activité » ? Si vous en faites la demande et que vous répondez aux conditions, vous pouvez bénéficier d’une réduction de 50 % de vos cotisations sociales lors de votre première année d’activité !
La cotisation foncière des entreprises
En tant qu’auto-entrepreneur, vous serez redevable de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE).
Qu'est-ce que c’est ? Un impôt local que vous réglez chaque année à la commune où est domiciliée votre activité. En l’absence de chiffre d’affaires, l’auto-entrepreneur paie tout de même une cotisation minimale. Elle représente un montant symbolique : le mètre carré utilisé par l’auto-entrepreneur !
Cette taxe est calculée selon votre CA annuel, et varie de 224 € à 6 942 € selon votre CA.
Pour en savoir plus sur les taux et le fonctionnement de cette taxe, rendez-vous sur notre guide complet de la CFE.
Bon à savoir
La bonne nouvelle ? Vous ne payez pleinement cette taxe qu’à partir de votre troisième année d’activité. En effet, vous en êtes exonéré lors de la première année et vous bénéficiez d’une réduction de 50 % la deuxième année.
L'impôt sur le revenu : un coût à ne pas négliger !
En tant qu’auto-entrepreneur, vous êtes, de fait, soumis à l’Impôt sur le Revenu (IR) une fois par an sur votre déclaration de revenus habituelle. Son taux est calculé selon un barème progressif qui varie de 0 à 45 % selon les revenus perçus par votre foyer.
Sous le régime de la micro-entreprise, vous bénéficiez d’un avantage puisque votre revenu est soumis à un abattement forfaitaire avant d’être soumis aux impôts. Ce pourcentage varie en fonction de la nature de votre activité :
- 71 % pour les activités de vente et les prestations d’hébergement
- 50 % pour les prestations de services (BIC)
- 34 % pour les prestations de services ou les activités libérales (BNC)
Autre possibilité : l’option pour le versement fiscal libératoire. Elle vous permet de payer vos impôts en même temps que vos cotisations sociales, tous les mois ou trimestres. Le taux appliqué dépend à nouveau de votre activité :
- 1 % pour les activités de vente ou de prestations d’hébergement
- 1,7 % pour les prestations de services (BIC)
- 2,2 % pour les prestations de services ou les activités libérales (BNC)
Bon à savoir
Qu’en est-il de la TVA ? Sous le statut auto-entrepreneur, vous bénéficiez de la franchise en base de TVA. Ce que cela signifie ? Sous des seuils de chiffre d'affaires précis, vous êtes exemptés du paiement et de la déclaration de cet impôt sur la consommation.
Faire un budget pour prévoir ses frais et assurer sa rentabilité
Tout au long de la vie de votre auto-entreprise, s’ajouteront des charges qui vous permettront de la faire fonctionner. N'oubliez pas de les estimer et d’établir ainsi un budget prévisionnel de vos dépenses. Cela vous assurera la rentabilité de votre projet !
Parmi les coûts, prévoyez notamment :
- L’investissement dans du matériel : afin que votre entreprise perdure, vous devrez acheter des équipements administratifs ou techniques.
- La création de vos supports de communication : que ce soit des flyers, des cartes de visite ou encore des publicités, il vous faudra évaluer la somme que vous êtes prêt à fournir pour votre communication.
- La monétisation d’un potentiel blog
Pour aller plus loin, on vous livre toutes nos astuces dans notre article sur la rédaction d’un business plan.
Vous voilà maintenant informé des coûts de création d’une auto-entreprise, mais également des frais à ne pas négliger sur le long terme. Les étapes de création de votre auto-entreprise vous paraissent encore floues ? Le Portail Auto-entrepreneur vous aide dans l'obtention de votre statut ! Inscription simplifiée en ligne, outils et services dédiés, accompagnement personnalisé ou encore éligibilité à l’ACRE : les experts du Portail vous accompagnent dans toutes vos formalités !