Chaudronnier
Chaudronnier auto-entrepreneur : les informations clés
Le Centre de Formalités des Entreprises (CFE) est la Chambre de Métiers et de l'Artisanat
Le code APE est généralement : 33.20A - Installation de structures métalliques, chaudronnées et de tuyauterie
Le plafond de chiffre d'affaires à ne pas dépasser est de : 77 700 €
Rémunération mensuelle : à partir de 1 800 € pour un débutant et jusqu’à 2 400 € après plusieurs années d’expérience
Le montant des cotisations sociales à payer est de : 21,2 % de votre chiffre d’affaires
En quoi consiste l'activité de chaudronnier ?
Le travail des métaux
Le chaudronnier est un spécialiste des métaux. À l’origine, et comme son nom l’indique, il fabriquait des chaudrons mais aussi des récipients et des objets religieux.
Le métier de chaudronnier s’est profondément transformé avec la révolution industrielle et l’apparition de machines. Aujourd’hui, le chaudronnier est un professionnel qualifié qui conçoit, fabrique, installe et répare de multiples biens de consommation et équipements métalliques. Il garde néanmoins son cœur de métier qui consiste à réaliser des opérations de redressage et de réglage décrits dans les divers cahiers des charges qu’on lui confie.
Bon à savoir
Selon le travail à réaliser, le chaudronnier indépendant utilise différents outils (outils à main et machines à commandes numériques très sophistiquées) et métaux (cuivre, fer, laiton, aluminium, étain, acier, etc.).
En fonction de sa spécialité, il peut exercer :
- En petite chaudronnerie : il fabrique essentiellement des petits produits (appareils électroménagers, chaudière, carrosserie automobile, chaudronnerie d’art, etc.)
- Ou en grosse chaudronnerie : il travaille sur de très gros équipements (réservoirs de stockage, coque de navire, mât d’éolienne, grosse tuyauterie, oléoducs ou citerne agricole par exemple).
Pour fabriquer un objet, le chaudronnier doit respecter différentes étapes :
- Lire les plans
- Tracer les différentes formes sur le métal
- Découper chaque élément pour en faire des tuyaux, des feuilles de métal ou des tubes
- Déformer les éléments découpés grâce à différents procédés (pliage, cintrage ou emboutissage)
- Et enfin, assembler les pièces par rivetage ou soudage.
Au-delà de la fabrication pure d’un produit, il peut également intervenir pour des missions de maintenance et de réparation d’équipements industriels divers.
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Un environnement de travail varié
Le terrain d’intervention d’un chaudronnier est vaste car les métaux sont présents dans la plupart des objets et des équipements qui nous entourent.
Il peut donc travailler avec :
- Des particuliers, notamment pour de la chaudronnerie d’art : mobilier, objets de décoration, escaliers, sculptures, luminaires, etc.
- Des professionnels de tous secteurs : dans les entreprises d’aéronautique, aérospatiale, pharmaceutique, pétrochimie, mécanique, BTP, ferroviaire, naval, agroalimentaire, viniculture, énergie, etc.
Bon à savoir
Derrière le terme générique de « chaudronnerie » se cachent plusieurs activités : la chaudronnerie, la tuyauterie, la soudure et la tôlerie. Il est d’ailleurs courant d’être chaudronnier-soudeur.
En tant que chaudronnier auto-entrepreneur, vous serez certainement amené à travailler seul. Vous devez donc avoir une vision globale et acquérir des compétences dans chacun de ces métiers pour mener à bien vos travaux et prestations.
Quelles sont les qualités et compétences pour devenir chaudronnier auto-entrepreneur ?
Travailler dans la chaudronnerie nécessite des compétences très pointues :
- D’excellentes connaissances en matériaux (résistance, vieillissement)
- La maîtrise des techniques d’usinage (traçage, découpage et soudage)
- De très bonnes notions en dessin (tracé, représentation des volumes dans l’espace) et en mathématiques (calculs, géométrie).
Le chaudronnier professionnel doit également avoir des compétences transverses en soudure ainsi que des facilités en informatique pour pouvoir programmer des machines numériques comme les scanners et lasers.
Certaines qualités vous permettront également d’appréhender plus facilement la chaudronnerie :
- La précision : vous devrez être méticuleux sur toutes les étapes de production afin de respecter les dimensions exactes de l’objet final.
- L’habileté : ce métier manuel nécessite la réalisation de tâches précises et parfois minutieuses, notamment pour la chaudronnerie d’art. La patience est de rigueur !
- La résistance physique : vous serez amené à travailler debout, dans un environnement bruyant et à porter des charges lourdes et encombrantes.
- La vigilance : c’est une qualité indispensable car ce métier peut s’avérer dangereux (blessures aux mains, éclats de métaux dans les yeux, affections respiratoires). Les normes de sécurité sont très élevées et le port d’équipement de protection est obligatoire.
Quelles sont les formalités obligatoires pour devenir chaudronnier auto-entrepreneur ?
Une profession réglementée
Selon l’article 16 de la loi relative au développement et à la promotion du commerce et de l’artisanat, la chaudronnerie est une profession réglementée. Cela signifie que vous devez passer une formation et obtenir une certification si vous souhaitez vous lancer dans l’aventure.
Pour votre activité de chaudronnier, vous pouvez choisir parmi un large panel de formations :
- CAP Réalisations industrielles en chaudronnerie ou soudage option A chaudronnerie
- CAP conduite de systèmes industriels (CSI) option Production et transformation des métaux
- CAP réalisation industrielle en chaudronnerie ou soudage
- CAP composites plastiques chaudronnés
- Bac pro technicien en chaudronnerie industrielle
- MC technicien en soudage ou MC en chaudronnerie aéronautique et spatiale
- BTS conception et réalisation en chaudronnerie industrielle
- BTS architecture en métal : conception et réalisation
- BTS conception des produits industriels
Après le BTS, vous pouvez également continuer vos études en Licence professionnelle (option métiers de l’industrie ou matériaux et structures).
Il existe même un diplôme d’ingénieur (spécialité mécanique structures industrielles) en partenariat avec le Syndicat National de la Chaudronnerie, Tuyauterie & maintenance industrielle (SNCT).
Bon à savoir
Vous n'avez pas de diplôme mais une expérience professionnelle de 3 ans dans la chaudronnerie au sein d’un territoire de l’Union Européenne (UE) ? Elle peut alors servir comme justification pour exercer l’activité artisanale réglementée de chaudronnerie en France.
La réglementation Installations Classées Protection de l’Environnement (ICPE)
Le métier de chaudronnier fait partie des activités générant certaines nuisances (bruit, pollution, risques pour la santé, etc.).
De ce fait, votre entreprise de chaudronnerie pourra être soumise à la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).
Suivant la quantité de produit utilisé par votre activité, la puissance de vos machines et la quantité de déchets rejetés, vous dépendrez de l’un des régimes ICPE suivants :
- Le régime d’autorisation (procédure A) : ce régime s’adresse à votre entreprise si les travaux que vous effectuez présentent de graves risques pour l'environnement, la santé ou la sécurité publique. Par exemple, les fumées de soudure si elles sont inhalées à trop forte fréquence et quantité peuvent devenir dangereuses pour la santé (problèmes respiratoires).
- Le régime de déclaration (procédure D) : il concerne les activités qui sont jugées ne pas représenter de graves dangers ou nuisances mais qui nécessitent tout de même un certain contrôle. C’est le cas pour certaines activités d’installations, de travaux et d’ouvrages.
- Le régime d’enregistrement (procédure E) : il peut vous concerner si votre activité utilise des installations d’entrepôts de produits combustibles et frigorifiques.
Suivant la situation dans laquelle votre activité se trouve, vous devrez vous déclarer (procédure D), vous enregistrer (régime E) ou avoir une autorisation de l’administration (régime A).
Cependant, afin de connaître les seuils actuels et vous assurer de la procédure à suivre selon votre régime, rapprochez-vous de votre préfecture ou de votre Chambre de Métiers et de l’Artisanat.
La gestion des déchets
Selon l’article L541-2 du Code de l’environnement, tout producteur ou détenteur de déchets est responsable de leur élimination.
Cela signifie que vous devez tout mettre en œuvre pour que votre entreprise traite proprement ses déchets. Sachez également que le rejet de déchets dans la nature lié à votre entreprise est strictement interdit.
Dans la chaudronnerie, vos déchets peuvent être classés selon deux catégories :
- Les déchets non dangereux mais qui peuvent néanmoins polluer l’environnement s’ils sont mal traités : métaux, cartons, plastiques, palettes…
- Les déchets dangereux qui sont très nocifs : les huiles utilisées pour la lubrification des machines, les solvants présents dans les produits de nettoyage, les chiffons souillés…
En fonction du type de déchet, vous avez plusieurs possibilités pour les éliminer : l’apport en déchèterie, le traitement par un prestataire spécialisé, la reprise par le fournisseur, le réemploi ou encore la régénération (fontaine de dégraissage par exemple).
Notez que des contrôles pour veiller au respect de la gestion des déchets des sociétés surviennent régulièrement. N’oubliez donc pas de vous rapprocher de votre Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) pour prendre connaissance de la procédure à suivre concernant vos activités et travaux.
La souscription à des assurances professionnelles
En tant que chaudronnier auto-entrepreneur, votre activité est concernée par les assurances liées aux professionnels du bâtiment selon les articles L241-1 à L241-2 du Code des assurances :
- La Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) : elle est obligatoire si vous travaillez dans les domaines du BTP, du transport, de la construction et de l’habitat notamment. Elle couvre les dommages que vous pourriez causer à des tiers (vos clients et fournisseurs notamment) dans le cadre de votre activité indépendante. L’ensemble des dommages corporels, matériels ou immatériels sont pris en charge.
- L’assurance décennale : un constructeur de bâtiment est responsable des dommages sur un ouvrage pendant 10 ans. Pour vous couvrir, il est donc également obligatoire de souscrire cette assurance.
- L’assurance multirisque : elle permet le remplacement ou la réparation de votre matériel en cas de sinistre.
- La protection juridique : c’est une assurance qui vous accompagne en cas de litige avec un client.
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L’immatriculation de votre auto-entreprise
Pour devenir auto-entrepreneur, vous devez remplir une déclaration de début d’activité sur le site du Guichet Unique. Cette plateforme transmettra ensuite vos informations et vos documents à votre CFE référent. En tant que chaudronnier, vous faites partie des artisans, il s’agit donc de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat.
Bon à savoir
En tant qu’auto-entrepreneur, pensez bien à respecter le plafond de chiffres d’affaires qui s’applique à votre activité. Ainsi, un artisan chaudronnier en auto-entreprise ne doit pas excéder le plafond annuel de 77 700 € (prestation de services) pour continuer à bénéficier de ce régime.
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Comment se faire connaître en tant que chaudronnier auto-entrepreneur ?
1 - Formaliser votre projet
Avant de créer votre auto-entreprise, vous devez prendre en compte toutes les composantes de votre projet :
- Souhaitez-vous travailler uniquement avec des entreprises ? Ou vous spécialiser dans la chaudronnerie d’art pour les particuliers ?
- Combien devez-vous investir ?
- Savez-vous où vous approvisionner ?
- Avez-vous des contacts dans ce secteur ?
Il est également important de faire le point sur le contexte et l’environnement : est-il favorable et dynamique ? Pour information, sachez que les chaudronniers sont rares et les compétences restent donc très recherchées par les grands industriels. De plus, les métiers artisanaux suscitent un nouvel engouement de la part des particuliers.
Néanmoins, ce métier nécessite des investissements importants en équipements et en matières premières. Assurez-vous que le statut d’auto-entrepreneur soit la meilleure option pour lancer votre activité !
2 - Construire un réseau professionnel
Dans ce type de secteur d’activité, la communication passe majoritairement par le bouche-à-oreille et les recommandations. Ainsi, n’hésitez pas à parler avec des professionnels du secteur ou à recontacter votre ancien patron par exemple. Ils pourraient vous orienter sur de nouveaux chantiers.
En parallèle, vous pouvez opter pour des outils de communication traditionnels comme le marquage de véhicule, la distribution ciblée de flyers, l’affichage sur les chantiers, etc.
3 - Expliquer votre activité aux particuliers
Gardez en tête que l’activité de chaudronnier reste peu connue des particuliers. Si vous souhaitez leur proposer vos services, l’enjeu va être de leur expliquer précisément votre travail à travers un site internet par exemple. Faites de belles photos de vos réalisations pour leur permettre de se projeter. Enfin, pensez à afficher les recommandations clients, très appréciées des consommateurs car elles sont gages de sérieux et de qualité.
Le travail des matériaux est considéré comme un art, n’hésitez pas à utiliser les réseaux sociaux d’images comme Instagram pour mettre vos prestations en avant. Vous pouvez également créer une page professionnelle sur Facebook et faire de la publicité.
Vous voilà prêt pour commencer votre nouvelle activité de chaudronnier auto-entrepreneur ! Besoin d’aide dans vos démarches de création ? Pour une inscription facile et rapide et un traitement de votre dossier en 24 h, faites appel à nos experts !