Auto-entrepreneur maçon
Maçon micro-entrepreneur : les informations clés du statut
Le Centre de Formalités des Entreprises (CFE) est la Chambre de Métiers et de l'Artisanat
Le code APE est généralement : 43.99C – Travaux de Maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment
Le plafond de chiffre d'affaires à ne pas dépasser est de : 77 700 €
Rémunération mensuelle : de 20 à 60 € en moyenne par heure
Le montant des cotisations sociales à payer est de : 21,2 % de votre CA
En quoi consiste le métier de maçon micro-entrepreneur ?
Le maçon micro-entrepreneur est une personne essentielle, car de son intervention découle la bonne marche du chantier de construction.
En effet, il réalise les premières fondations d’un édifice et monte les éléments porteurs d’une structure tels que les murs, poutres et linteaux.
Son intervention ne se limite pas à des maisons individuelles ou des bâtiments industriels voire commerciaux. Ponts, tunnels, barrages font aussi partie de son cahier des charges.
En effet, il peut également être amené à restructurer ou réhabiliter des édifices anciens et effectuer des travaux de réparation sur une maison ou d’autres types de bâtiments.
La mission principale du maçon consiste à travailler sur le « squelette » de l'habitat, il s’occupe donc du « gros œuvre ».
Quelles sont les qualités requises pour devenir maçon ?
Évoluant le plus souvent en extérieur, dans des conditions météorologiques et environnementales changeantes (pluie, neige, froid, chaleur…), le maçon doit savoir s’adapter et être doté d’une bonne condition physique.
Pour devenir maçon, il est préférable de disposer des qualités suivantes :
-
sens de l’espace - géométrie
-
sens de l’organisation
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rigueur et précision
-
prudence
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esprit d’équipe
-
sens des responsabilités
-
disponibilité et adaptabilité
Doté de toutes ces qualités, le maçon peut exercer et opter pour le régime de la micro-entreprise.
Quels sont les différents types de prestations du maçon ?
Chez les maçons, il existe deux profils destinés à livrer des prestations différentes et sollicitant par conséquent des compétences complémentaires en maçonnerie.
Le maçon coffreur
Le maçon coffreur est chargé de couler, démouler et installer les éléments en béton armé sur un chantier.
On parle du métier de coffreur-brancheur si le maçon utilise des coffrages métalliques préfabriqués ou du métier de coffreur-boiseur pour les coffrages en bois.
Il est amené à :
-
installer les structures porteuses : échafaudages, plateformes, étaiements…
-
lire les plans de l’architecte
-
commander les matériaux nécessaires
-
assurer l’étanchéité du coffrage
-
superviser l’assemblage et la fixation du coffrage
-
couler le béton armé
Le plus souvent, ce sont des ouvriers qualifiés dans plusieurs domaines (maçonnerie, ferraillerie...) qui optent pour ce type de prestation.
Le maçon-finisseur
Le maçon-finisseur reprend sur le chantier les ouvrages et travaux existants après bétonnage. Pierres, briques, parpaings et enduits n’ont pas de secrets pour lui. Il réalise les premiers travaux de finition après que le gros œuvre a été conçu.
Il est amené à :
-
créer des murs, des façades, des cloisons
-
monter des murs par maçonnage d’éléments portés : briques, pierres, etc.
-
couler des dalles
-
lisser, finir le béton et appliquer les produits de traitement de surface
-
effectuer les reprises sur les ouvrages pour les rendre conformes (concernant l’étanchéité et d’isolation notamment)
Information importante
Le Code du travail oblige tout professionnel intervenant sur un chantier à mettre en œuvre les principes généraux de prévention. Équipez-vous d’un casque et de chaussures de sécurité pour assurer votre protection.
Si vous souhaitez lancer votre activité de maçon en micro-entreprise, n’hésitez pas à solliciter nos experts ! Nous constituons votre dossier de micro-entrepreneur et vous renseignons sur les aides auxquelles vous avez le droit.
Quelles formations pour devenir maçon ?
La maçonnerie fait partie des activités artisanales réglementées.
Pour exercer cette profession, vous devez obtenir une certification professionnelle.
Depuis le 1er juin 2017, le maçon doit en effet :
- Être a minima titulaire d’un Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou d’un Brevet d’études professionnelles (BEP)
- Ou avoir obtenu un titre professionnel suite à une expérience d’au moins trois ans
Obtenir un diplôme
Pour devenir maçon en micro-entreprise, vous pouvez donc passer un Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) :
-
CAP Maçonnerie
-
CAP Constructeur en béton armé du bâtiment
-
CAP constructeur en ouvrages d’art qui ouvre la voie vers les métiers de coffreur, constructeur en béton armé, ferrailleur, ouvrier du béton, brancheur, bétonnier, boiseur etc.
Envie d’avoir davantage de responsabilités ? Plusieurs choix s’offrent à vous. Premièrement, vous pouvez passer un Brevet Professionnel (BP) accessible après un CAP ou après plusieurs années dans la vie active. Deuxièmement, il vous est possible de passer un Bac professionnel accessible directement après la classe de 3ème (les titulaires d’un CAP ou d’un BEP peuvent y accéder directement en 2ème année de formation) :
-
BP maçon, après un CAP maçon
-
BP Métiers de la pierre, CAP tailleur de pierre
-
BP métiers de la piscine
-
Bac pro « technicien du bâtiment : organisation et réalisation du gros œuvre »
-
Bac pro « interventions sur le patrimoine bâti », option maçonnerie
Obtenir un titre professionnel
Le titre professionnel est une certification professionnelle, délivrée par le Ministère du Travail au nom de l’État, attestant des compétences, aptitudes et connaissances du titulaire pour exercer son activité.
Le Répertoire National des Certifications (RNCP) liste les titres professionnels grâce auxquels vous pouvez démontrer votre savoir-faire en tant que maçon :
- T
itre professionnel « maçon »
-
Titre professionnel « maçon du bâti ancien »
- T
itre professionnel « chef d’équipe gros œuvre »
Quelles obligations pour devenir auto-entrepreneur en maçonnerie ?
1 - Déclarer son activité sur le guichet unique
Chaque déclaration d’activité doit passer par le guichet unique, aussi appelé guichet électronique des formalités des entreprises.
Les démarches de la demande du micro-entrepreneur vont être transmises et ensuite validées par son CFE. Le maçon auto-entrepreneur sera donc immatriculé :|
- au registre national des entreprises (RNE) quelle que soit la nature de son activité
Il recevra également :
- Ses numéros de Siren et Siret suite au transfert de son dossier à l’Insee
- Son code APE pour identifier son activité principale
- Un numéro de TVA intracommunautaire, attribué par le service des impôts des entreprises (SIE)
2 - Souscrire une assurance
La garantie décennale
Depuis la Loi Pinel du 18 juin 2014, un artisan auto-entrepreneur impliqué dans la construction d’un ouvrage, tel que le maçon, a l'obligation de souscrire une garantie décennale. Seuls les métiers du BTP sont donc concernés par cette obligation.
Cette garantie ou assurance décennale jouera lorsque la solidité de l’ouvrage est touchée ou bien si le dommage rend le bien impropre à sa destination. Elle peut être engagée dans les dix ans suivant la réception du chantier. Comptez entre 1500 € et 2000 € par an.
Notez bien que vous vous devez de renseigner le nom et les coordonnées de votre compagnie d'assurances sur tous vos documents contractuels tels que vos devis et factures.
Vous pouvez souscrire une garantie décennale via notre partenaire AssurlandPro. Il s’agit du premier comparateur d'assurances dédié aux professionnels. Leur plateforme permet de comparer les offres des meilleurs courtiers et assureurs pour trouver une garantie décennale adaptée à vos besoins et à votre budget.
La RC Pro
Pour les activités réglementées et les professions du bâtiment, il est obligatoire de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle pour vous protéger dans le cadre de votre activité entrepreneuriale. Cette garantie vous permet d’être protégé en cas de dommages causés à vos clients ou à leurs biens.
Bon à savoir
Les références de votre contrat de garantie décennale, ainsi que de responsabilité civile, devront obligatoirement apparaître sur vos devis et factures auto-entrepreneur. Sachez que de plus en plus de clients exigent une copie de l’attestation assurance décennale maçon et gros œuvre !
Pourquoi choisir l’auto-entreprise pour devenir maçon ?
L’auto-entreprise (également appelée micro-entreprise) est un régime simplifié de l’entreprise individuelle (EI).
En devenant micro-entrepreneur, le maçon indépendant profite de nombreux avantages :
- Le régime micro-social : il paie des cotisations sociales proportionnelles à son chiffre d’affaires, chaque mois ou chaque trimestre après déclaration auprès de l’Urssaf.
- Le régime micro-fiscal : le maçon auto-entrepreneur bénéficie d’un abattement forfaitaire de 50 % (au titre de ses frais professionnels) pour le calcul de son revenu imposable.
- Des formalités de création rapides : la création d’une auto-entreprise ne nécessite pas la rédaction de statuts ou le dépôt d’un capital social comme c’est le cas pour une société. L’ensemble des démarches (déclaration de début d’activité et inscription au registre des métiers) se font directement en ligne.
- Une comptabilité allégée : les maçons auto-entrepreneurs ne sont pas concernés par le dépôt des comptes annuels. Seule la tenue d’un livre de recettes et l’émission de factures sont exigées.
- La franchise en base de TVA : sous certains seuils de chiffre d’affaires (36 800 € en 2022), un auto-entrepreneur ne facture pas la TVA à ses clients. Cela lui permet de proposer des tarifs plus compétitifs, notamment lorsque ses clients sont des particuliers.
Plus largement, le maçon auto-entrepreneur bénéficie d’une plus grande liberté qu’un salarié. Il est libre de choisir ses chantiers de maçonnerie et fixe ses tarifs lui-même.
Bon à savoir
A partir du 1er janvier 2025, les seuils de franchise en base de TVA et les seuils majorés seront modifiés selon la loi de finances pour 2024.
Les nouveaux seuils en base de TVA passeront de 91 900€ à 85 000€ pour les activités d’achat revente et de fourniture de logement et concernant les prestations de services et loueurs en meublé les seuils passeront de 36 800 € à 37 500 €.
Les nouveaux seuils majorés passeront de 101 000 € à 93 500 € pour les activités de négoce et fourniture de logement et concernant les prestations de services et loueurs en meublé passeront de de 39 100€ à 41 250€.
Quelques conseils pour devenir maçon en auto-entreprise
1 - Acheter le matériel nécessaire
Pour devenir maçon en auto-entreprise, il est essentiel d’investir dans le matériel indispensable avant de rencontrer vos futurs clients. Côté outils, pensez à acheter :
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des outils de mesure : mètre, règle de maçon, piquets, cordeau
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un ciseau de maçon
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un platoir
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une bétonnière
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des truelles
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une taloche
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une auge
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un marteau et un burin
-
des tréteaux de maçon
De plus, vous devrez vous procurer différents matériaux pour vos prochains chantiers : pierres naturelles, briques, préparation pour béton, gravier, sable, ciment, parpaings…
Bien que leur coût soient répercutés dans les tarifs appliqués à vos clients, ne perdez pas de vue que vous devrez anticiper les sommes à avancer avant que le chantier n’ait été payé dans sa totalité.
Le saviez-vous ?
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12 000 €.
Découvrez notre podcast pour en savoir plus sur l’Adie !
2 - Développer votre clientèle
Une fois votre SIRET en poche, vous êtes maintenant en quête de clients. En tant que maçon auto-entrepreneur, vous gérez seul votre entreprise. Pour vous faire connaître auprès de clients potentiels, déployez votre action au travers d’outils de communication efficaces :
Valorisez votre réseau, le bouche-à-oreille : famille, ami, entourage
- Analysez la concurrence et renseignez-vous sur les tarifs des autres maçons
- Développez votre réseau professionnel (architectes, compagnies d’assurance, agences immobilières). Ils peuvent faire appel à vous ou vous recommander
Connaissez vos concurrents et leurs tarifs
Développez votre réseau de professionnels (architectes, compagnies d’assurance, agences immobilières) qui peuvent faire appel à vous ou vous recommander
Consultez gratuitement la liste des permis de construire en mairie
Développez des partenariats (par exemple avec des magasins de bricolage)
Répondez à des appels d’offre
Faites de la publicité : annonce dans la presse locale, l’annuaire, logo de votre entreprise sur votre véhicule professionnel, etc.
Trouver des chantiers : nos solutions et conseils
Bon à savoir
La plateforme Travaux.com vous permet de trouver des chantiers autour de vous en vous mettant en relation avec des particuliers. Je découvre travaux.com.
Découvrez un résumé des étapes les plus importantes pour devenir maçon auto-entrepreneur
1. Formation et compétences
Recevoir une formation en maçonnerie (CAP, BP ou encore BEP) ou avoir plusieurs années d’expérience dans le secteur d’activité correspondant.
2. Déclaration d’activités et souscription d’assurances
Vous devez obligatoirement déclarer votre activité via le guichet unique mais aussi souscrire une assurance : la garantie décennale ainsi que la RC pro (responsabilité civile professionnelle).
3. Investissement dans le matériel de base
Pour débuter votre activité de la meilleure façon possible, n’hésitez pas à investir dans du matériel de base (des outils de mesure, platoir, ciseau de maçon, marteau, auge…).
4. Développement de son réseau
Ne pas avoir peur de participer à des événements professionnels ou encore de collaborer avec d’autres artisans spécialisés dans le bâtiment.
Pour aller plus loin : Les outils pour une communication réussie !
Prêt à devenir maçon en auto-entreprise ? En suivant nos conseils, vous avez toutes les chances de réussir votre installation. Il ne reste plus qu’à vous lancer dans votre activité. Bon courage !