Consultant Auto-Entrepreneur
Vous avez une expertise à partager et désirez travailler selon vos propres règles ? Le métier de consultant est peut-être fait pour vous ! Parfaitement adaptée au statut simplifié de l’auto-entreprise (ou micro-entreprise), cette profession connaît un large succès depuis quelques années. Alors comment se lancer ? Comment trouver des clients ? Quelles charges sont à prévoir et quelles démarches à réaliser ? Suivez notre guide complet !
Consultant auto-entrepreneur : les informations clés
Le Centre de Formalités des Entreprises (CFE) est l'Urssaf
Le code APE d’un consultant indépendant est généralement : 70.22Z - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion
Le plafond de chiffre d'affaires à ne pas dépasser est de : 77 700 €
Rémunération mensuelle : 300 à 800 € par jour de travail facturé, selon expérience et domaine d’activité (consultant web, marketing, data scientist, etc.).
Le montant des cotisations sociales à payer est de : 23,1 % de votre chiffre d'affaires si vous êtes affilié au régime général pour votre retraite et 23,2 % si vous êtes affilié à la Cipav.
Consultant en auto-entreprise : conseil et expertise
Dans un contexte de transformation des organisations et de quête constante d’innovation, la recherche de consultants est en pleine croissance.
Au quotidien, ce professionnel intervient aussi bien auprès des organisations publiques que des entreprises privées sur une problématique ponctuelle et précise.
Les missions d’un consultant se déroulent généralement en deux phases :
Le diagnostic
Quel que soit le domaine d’expertise du consultant, celui-ci doit tout d’abord trouver la source de la problématique de son client afin de lui fournir la solution la plus adéquate.
Ce travail de diagnostic peut notamment passer par :
- des recherches documentaires approfondies, en consultant des enquêtes statistiques, universitaires ou en étudiant les pratiques des entreprises concurrentes.
- la réalisation d’études statistiques ou par entretien dans l’entreprise.
- l’animation de réunions permettant de rentrer en contact avec les salariés et les dirigeants d'une entreprise, ou les employés pour le secteur publique.
On appelle cette première étape la phase d’audit, c’est-à-dire une analyse de terrain menée selon une expertise.
La mise en place d’un plan d’action
Une fois le diagnostic posé, le consultant doit construire un plan d’action précis, chiffré, et accompagné d’un planning de mise en œuvre et d’indicateurs de réussites. Il doit accompagner son client dans le développement de ce plan, parfois sur le long terme.
Cette partie liée aux recommendations et à la résolution des problèmes est appelée phase de formulation. L’objectif du consultant indépendant est d’accroître les performances de l’entreprise cliente en lui offrant un oeil extérieur.
On associe souvent le consultant au cabinet de conseil. Mais de par l’autonomie dont fait preuve ce professionnel, il est tout à fait possible d’exercer comme auto-entrepreneur. Vous souhaitez lancer votre activité de consultant en micro-entreprise ? N’hésitez pas à mettre toutes les chances de votre côté en vous entourant d’experts du statut ! Prise en charge de votre dossier et assistance illimitée par email et téléphone font partie des services proposés par le Portail Auto-Entrepreneur !
Consultant... mais en quoi ?
Définition du métier
Un consultant professionnel vient en aide à des entreprises, des organisations publiques ou encore des entrepreneurs. Peu importe son domaine d’expertise, il doit maîtriser :
- Les conseils stratégiques ou la capacité à aiguiller un client pour que celui-ci atteigne de nouveaux objectifs;
- Le management, c’est-à-dire l’organisation et la gestion d’une entreprise;
- Le fonctionnement des entreprises ou le processus et les moyens mis en place pour favoriser la collaboration entre les membres d’une équipe;
- Les modes de gestion (du personnel, des finances, etc.).
Ce métier comporte donc plusieurs facettes. Un consultant est à la fois un conseiller, un gestionnaire et un analyste. Il peut aussi accomplir des missions secondaires, relevant du coaching (mettre en confiance son client) ou du mentorat.
Enfin, le consultant peut se transformer en commercial, en en conseillant le client sur la vente de ses produits et / ou services, ou en chef de projet pour mener à bien sa stratégie.
Consultant en B2B
Les consultants peuvent se faire démarcher par des entreprises. Il n’est pas rare que des marques fassent appel à un consultant en marketing ou en management par exemple. Cette relation commerciale entre deux professionnels est appelée B2B.
Il est aussi possible de devenir consultant juridique après des études de droit, en immobilier (vous serez assimilé à un agent) ou encore en expertise comptable. Votre cœur de mission consistera à apporter des conseils à vos clients et à rédiger des documents pour ces entreprises (juridiques, contrats immobiliers, etc.) notamment.
Consultant en B2C
Le consultant peut aussi s’adresser directement à des clients particuliers, c’est le B2C. Dans le cadre d’un consulting en gestion de patrimoine par exemple, il aidera son client à organiser financièrement son patrimoine, à le faire fructifier ou encore à le transmettre à ses proches.
La spécialisation dans un secteur
Il est recommandé au consultant de proposer une expertise dans un (ou plusieurs) domaine ciblé.
Les domaines fréquents
Consultant en marketing et communication
Le consultant peut exercer ses missions en marketing (mise en place d’une stratégie pour acquérir un marché, surpasser la concurrence, etc.) ou en communication (aider les clients à faire rayonner leur activité plus efficacement).
Consultant en management
Un consultant peut aussi intervenir pour améliorer le management des équipes et aider au recrutement dans une entreprise. Il sera alors expert en ressources humaines.
Les secteurs porteurs
Consultant en transition numérique
De nouvelles perspectives fleurissent pour le métier de consultant. De plus en plus de professionnels se tournent vers le monde numérique : vous pouvez opter pour le consulting digital.
Apportez alors à vos clients de nouvelles connaissances dans l’utilisation des réseaux sociaux pour mettre en avant leur activité (utilisation de l’UX et l’UI design, application de techniques SEO et SEA, etc.). Votre objectif sera d’accompagner des marques / entreprises dans leur transition numérique, avec une vraie stratégie web prenant en compte un meilleur référencement, une ergonomie optimisée et une architecture de site web réfléchie en fonction des attentes du client.
Si vous avez les compétences, vous pouvez même envisager de proposer des services de consulting informatique. Vous apporterez alors votre expertise lors de dysfonctionnements des logiciels de vos clients.
Le big data est de plus en plus présent dans nos vies. Nombreux sont ceux qui demandent ainsi de l’aide en cybersécurité et en protection des données personnelles (les data). C’est là qu’intervient le consulting en sécurité, tourné vers la sensibilisation des équipes et la mise en place d’une politique de sécurité.
Le consultant spécialisé dans le numérique peut également intervenir auprès des salariés d'une entreprise. En effet, il peut lui arriver d'être missionné pour mettre en place des ateliers de prise en main des outils informatiques, par exemple. Plus généralement, ses techniques de management lui permettent de faire une mise à jour des connaissance du personnel.
Consultant en environnement et biodiversité
Vous pouvez aussi investir le domaine de l'écologie. En effet, vous pouvez aider vos clients à respecter les cahiers des charges concernant les obligations environnementales : la Responsabilité Sociétale des Entreprises (la RSE). Elle vise à inciter les marques à produire de manière plus propre avec un meilleur traitement de leurs déchets, une réduction de leur consommation d’énergie ou participer au bien-être de leurs employés.
Quelle formation pour devenir consultant ?
Le consulting fait partie des activités libérales non réglementées (sauf exception avec le consulting en investissements financiers et en propriété intellectuelle qui relève des activités libérales réglementées).
Vous n’avez donc aucune obligation de formation pour créer votre auto-entreprise.
Toutefois, puisque vous apparaissez comme un expert de votre domaine aux yeux de vos clients, une formation poussée (niveau Bac + 5) est fortement recommandée. N’oubliez pas que vos prospects peuvent tout à fait vous interroger sur votre parcours !
Le type de formation dépendra ensuite de votre domaine d’expertise :
- Les formations généralistes de haut niveau (IEP, Master recherche, doctorat ou grande école de commerce) seront privilégiées pour tous les consultants spécialisés dans l’organisation de l’entreprise, le management ou la stratégie.
- Pour des domaines comme l’informatique ou le marketing, il est également fortement conseillé d’avoir un niveau master délivré dans une école supérieure d’ingénieur ou de communication.
Bon à savoir
Que vous soyez consultant de formation, ou que vous cherchiez une reconversion après plusieurs années d’expérience professionnelle, le métier de consultant est très recherché par les entreprises et reste accessible aux débutants.
Quelles qualités pour être consultant en auto-entreprise ?
Le consultant élabore seul ses propositions. Il doit donc être apte à comprendre rapidement et de façon juste les besoins de son client, ses contraintes mais aussi l’environnement dans lequel il évolue. Doté d’un esprit d’analyse très développé, il lui faudra être à la fois autonome et à l’écoute.
L’autre qualité majeure du consultant doit être son sens du dialogue et de la pédagogie. Sa venue est souvent synonyme de réorganisation dans l’entreprise (tant dans la structure que dans les méthodes appliquées) et ces changements à venir peuvent entraîner des résistances de la part de la direction ou des salariés.
Pour mener à bien sa mission, il lui faudra faire preuve d’empathie et de diplomatie pour faire accepter sa présence dans l’entreprise et parvenir à convaincre l’ensemble des personnes qui participeront à la réussite de l’organisation.
Être consultant sous le régime de l’auto-entreprise
Le statut d’auto-entrepreneur est très prisé par les professionnels du consulting. Découvrons ensemble ses spécificités.
Charges sociales et fiscalité du consultant
Des charges réduites
Comme pour tout auto-entrepreneur, le consultant devra régler les cotisations sociales à l’Urssaf, pour le financement de sa protection sociale. Il s’en acquitte chaque mois ou trimestre, selon la périodicité choisie.
Pour son activité libérale, le consultant est soumis à un taux de 21,1 % de son chiffre d’affaires s’il est affilié au régime général ou 21,2 % s’il est affilié à la Cipav.
Le consultant doit également payer la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) mais il existe de nombreux cas d’exonération partielle.
Bon à savoir
Vous êtes nouveau créateur ou repreneur d’entreprise ? Vous pouvez prétendre à l’Aide aux Créateurs et Repreneurs d'Entreprise (ACRE) et bénéficier d’une exonération de 50 % de ses cotisations sociales pendant un an !
Avantage majeur de l’activité de consultant : les frais professionnels. Ils sont en principe réduits. Inutile donc de prévoir un gros investissement de départ ou des besoins importants de trésorerie. Il s’agira surtout d’assurer ses frais de déplacement, éventuellement de logement, et un matériel basique, comme un ordinateur.
Régime fiscal avantageux
Sur le plan fiscal, les consultants peuvent décider de rester sur le régime par défaut. Il s’agit de l’abattement forfaitaire. Il correspond aux frais professionnels que vous engagez en tant qu’auto-entrepreneur mais que vous ne pouvez pas déduire.
En tant que consultant, il s’agit d’un abattement forfaitaire de 34 %. Il sera automatiquement appliqué sur le chiffre d’affaires déclaré. Vos revenus imposables seront alors moins importants.
Deuxième option, l’auto-entrepreneur se tourne vers le prélèvement forfaitaire libératoire (PLF). Avec ce mécanisme propre au régime micro-fiscal, vous payez votre impôt sur le revenu lors de la déclaration de votre chiffre d’affaires (tous les mois ou trimestres) en fonction d’un taux fixe et défini. Pour un consultant, le taux appliqué est de 2,2 % du chiffre d’affaires.
Comptabilité simplifiée
La facturation et la comptabilité d’un auto-entrepreneur sont simplifiées. En effet, son activité ne vous requiert que de tenir un registre des recettes encaissées et d’émettre des factures à vos clients pour chaque prestation. Nul besoin de réaliser des bilans ou des comptes annuels.
Les obligations
Respect du plafond de chiffre d'affaires
Le consulting est une activité de conseil, considérée comme une prestation de services libérale. Le montant maximal de son chiffre d’affaires est alors de 77 700 € HT par an, puisque l’activité vise à réaliser des bénéfices non commerciaux (BNC).
En cas de dépassement du plafond sur deux années consécutives, vous perdez les avantages liés au régime de la micro-entreprise et devrez changer de statut.
Tout savoir sur le plafond auto-entrepreneur
Respect du seuil de TVA
Pour bénéficier du régime fiscal intéressant de la micro-entreprise, des charges réduites et de la franchise en base de TVA, les entrepreneurs doivent respecter des seuils. Pour les activités de prestation de services, le seuil est fixé à 36 800 € de chiffre d’affaires par an.
Si le seuil est dépassé deux situations sont possibles :
- Votre CA se situe entre 36 800 et 39 100 €, vous êtes dans un seuil de tolérance. Si vous y restez deux années consécutives, vous ne bénéficierez pas de la franchise pour l’année suivante.
- Votre CA dépasse 39 100 €, alors le seuil de tolérance est dépassé dès le premier euro et la franchise ne s’applique plus.
Pour en savoir plus sur les conséquences de dépassement de votre plafond de chiffre d’affaires et de votre seuil de TVA, vous pouvez consulter notre article.
Se lancer pour devenir consultant auto-entrepreneur
Définir le périmètre de son projet
Avant de vous aventurer dans votre activité de consulting, il est important de mettre en place un plan d’action. C’est le moment d’analyser votre situation de départ : domaines maîtrisés, moyens techniques et humains à disposition, ressources financières disponibles, etc.
Réalisez alors une étude de marché en effectuant une veille de vos concurrents et de la clientèle (zone géographique, tranche d’âge, secteur d’activité, etc.).
Avec toutes ces données, construisez ensuite un business plan, composé notamment d’une étude financière sur la faisabilité de votre projet. C’est l’occasion d’estimer la rentabilité de votre projet qui pourra également vous guider dans le choix du régime d’imposition à sélectionner.
Développez votre réseau professionnel
Pour décrocher vos premiers projets, misez sur votre réseau ! Les relations professionnelles que vous avez pu tisser au cours de vos expériences passées peuvent constituer un tremplin important. Les cartes de visite restent indémodables et sont pratiques à distribuer à de potentiels clients lors d’événements professionnels (conférences, salons, etc.).
Lors de vos rendez-vous, soignez vos présentations en fournissant à vos prospects une vision claire de votre expertise et de votre compétence. N’hésitez pas non plus à y distribuer des flyers !
Pour en savoir plus : Les 10 outils de communication pour faire connaître votre entreprise.
Pour promouvoir efficacement votre activité, il est également primordial de penser à une campagne de prospection digitale. Créez votre propre site web pour exposer vos compétences ou pour que vos clients y partagent leurs avis.
Vous pouvez aussi penser à une stratégie réseaux sociaux sur :
- LinkedIn sur lequel vous pouvez publier des articles pour montrer votre expertise sur votre domaine.
- Shapr pour nouer de nouveaux liens professionnels et rencontrer des entrepreneurs.
- Facebook et Instagram pour fédérer une communauté et permettre une interaction régulière.
Il existe des plateformes qui facilitent la collaboration entre freelances et clients. Par exemple, Fiverr vous offre la possibilité de mettre en avant vos compétences de consultant, élargissant ainsi votre réseau de clients potentiels.
Penser aux assurances
Pour les consultants en auto-entreprise, il n’est pas obligatoire de souscrire à une assurance, mais cela est fortement conseillé. En tant qu’auto-entrepreneur, c’est votre propre responsabilité qui est engagée en cas de problème avec un client. Une faute professionnelle ayant pour conséquence, par exemple, une perte financière pour votre client peut vous être reprochée.
Pour vous protéger, nous vous conseillons d’opter à minima pour une responsabilité civile professionnelle (RC Pro) qui viendra couvrir les éventuels dommages matériels et corporels que vous pourriez causer chez vos clients.
La profession de consultant étant directement liée à la stratégie des entreprises, une assurance juridique est aussi conseillée. Elle représente un coût supplémentaire mais elle vous permettra d’avoir accès à une prise en charge des frais en cas de litige, ainsi qu’à des conseils juridiques.
Pour en savoir : Quelles assurances choisir en auto-entreprise ?
Vous avez désormais toutes les cartes en main afin de vous lancer sereinement ! Alors n'hésitez plus, le Portail Auto-Entrepreneur peut vous accompagner, des formalités administratives à la gestion quotidienne de votre entreprise.