Cet article concerne uniquement les nouveautés de 2019. Pour rester connecté. Suivez le guide !
2019 approche à grands pas et comme chaque année, le régime de l’auto-entreprise sera sujet à quelques évolutions. Quels sont les changements à prévoir et les conséquences sur la gestion de votre activité ? Retrouvez dans cet article les nouveaux décrets en vigueur afin de bien anticiper les choses et démarrer l’année en ayant les idées claires !
- Les spécificités du régime auto-entrepreneur pour 2019
- Imposition : les changements à venir pour 2019
- Les changements majeurs attendus pour 2019
- Les 3 grands changement prévus par la loi PACTE
- Loi « Avenir professionnel »
- Informations complémentaires
Les spécificités du régime auto-entrepreneur pour 2019
1 - Les plafonds de chiffre d’affaires
S’ils ont connu une évolution en 2018, les plafonds de chiffre d’affaires des auto-entrepreneurs resteront inchangés en 2019.
Ainsi, les plafonds à retenir pour l’année à venir sont les suivants :
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70 000 € pour les prestations de services relevant de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC)
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170 000 € pour une activité de vente de marchandises, d’objets, de fournitures, de denrées à emporter ou à consommer sur place, ou pour des prestations d’hébergement (à l’exception de la location de locaux d’habitation meublés dont le seuil est de 70 000 €)
À noter qu’en cas d’activité mixte (vente et prestations de services), le chiffre d’affaires global ne doit pas dépasser 170 000 € et à l’intérieur de ce plafond, le chiffre d’affaires relatif aux prestations de services ne doit pas excéder 70 000 €.
Si vous dépassez le plafond correspondant à votre activité, vous ne pourrez plus bénéficier du régime de l’auto-entreprise. Pour ne pas vous tromper, souvenez-vous que ces plafonds sont toujours exprimés Hors Taxes (HT) et doivent être ajustés au prorata temporis de votre création d'auto-entreprise. Ainsi, si vous créez une activité de prestations de services le 1er avril 2018, le plafond pour l’année 2018 s’élèvera à 70 000 € X 275 / 365 soit 52 739 € HT.
Que se passe-t-il en cas de dépassement du plafond de chiffre d'affaires ?
2 - Les plafonds de TVA
Parallèlement au doublement des plafonds de chiffre d’affaires, la TVA s’était également invitée dans le régime de l’auto-entreprise le 1er janvier 2018.
En 2019, les modalités de déclaration de TVA resteront les mêmes et les plafonds seront identiques à ceux de 2018 :
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33 200 € pour les prestations de services relevant de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC).
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82 800 € pour une activité de vente de marchandises, d’objets, de fournitures, de denrées à emporter ou à consommer sur place, ou pour des prestations d’hébergement (à l’exception de la location de locaux d’habitation meublés dont le seuil est fixé à 33 200 €).
Passés ces différents seuils, les auto-entrepreneurs seront redevables de la TVA mais pourront également la déduire de certains achats professionnels.
3 - La déclaration de chiffre d’affaires
Avant 2019
La déclaration en ligne du chiffre d’affaires était obligatoire à partir du moment où le chiffre d’affaires encaissé durant l’année 2018 est supérieur à :
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20 700 € pour les activités de commerce et de fourniture d'hébergement (hôtels, chambres d'hôtes, meublés de tourisme)
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8 300 € pour les prestations de service et les professions libérales relevant des BNC ou des BIC
À partir de 2019
La déclaration de chiffre d'affaires devra désormais être réalisée obligatoirement en ligne pour tous les micro-entrepreneurs (auto-entrepreneurs) à compte du 1er janvier 2019. Une tolérance est accordée pour la première déclaration de chiffre d'affaires par certains URSSAF.
L'article 13 "Section 17" du Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 renforce la dématérialisation des démarches de déclaration sociale telle que la déclaration du chiffre d'affaires dans un objectif "100 % dématérialisée" fixé par le Gouvernement.
4 - Les taux de cotisations sociales
En 2019, les taux de cotisations sociales s’élèvent à :
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12,8 % pour les activités d'achat/revente de marchandises, vente de denrées à consommer sur place et prestations d'hébergement (BIC)
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22 % pour les prestations de service artisanale et commerciales (BIC/BNC)
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22 % pour les activités libérales (BNC)
Imposition : les changements à venir pour 2019
1 - Option pour le versement libératoire
En tant qu’auto-entrepreneur, vous avez le choix entre imposition classique et prélèvement fiscal libératoire pour payer votre impôt sur le revenu.
Si vous optez pour le versement libératoire, vous vous acquitterez de votre impôt sur le revenu en même temps que vos cotisations sociales. Ainsi, chaque mois ou trimestre (en fonction de la périodicité choisie), un pourcentage supplémentaire sera prélevé sur votre chiffre d’affaires. Le taux appliqué est fixe et dépendra de la nature de votre activité.
L’option pour le versement libératoire est toutefois soumis à conditions. Ainsi, pour en bénéficier en 2019, votre revenu fiscal de 2017 devra être inférieur à 27 086 € par part dans votre foyer fiscal.
Mieux comprendre le versement libératoire
2 - Le prélèvement à la source
À compter du 1er janvier 2019, le prélèvement à la source entrera en vigueur et ne touchera pas que les salariés ! En effet, en tant qu’auto-entrepreneur, vous êtes également concerné et devrez l’acquitter sous forme d’acomptes payés mensuellement ou trimestriellement. Le montant de ces acomptes sera calculé par l’administration fiscale en fonction de votre dernier chiffre d’affaires annuel connu.
Pour l’année 2019, c’est donc la déclaration que vous avez remplie au printemps 2018 qui est prise en compte. Le montant des acomptes vous a ainsi été communiqué lors de la réception de votre avis d’imposition en juillet 2018.
À ce titre, les auto-entrepreneurs créant leur activité en 2019 se retrouvent dans une situation particulière. En effet, l’administration fiscale ne disposera pas d’imposition de référence pour calculer le montant de leurs acomptes. Trois options sont alors possibles pour eux :
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attendre septembre 2020, date à laquelle ils feront leur déclaration pour les revenus perçus en 2019. Ils devront alors s’acquitter de l’impôt dû au titre de leur 1ère année d’activité, avant le 31 décembre 2020.
-
commencer à verser des acomptes avant la première déclaration de septembre 2019, en utilisant le simulateur de l’administration fiscale
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opter pour le versement libératoire et donc payer l’impôt sur le revenu en même temps que les cotisations sociales, chaque mois ou trimestre
À noter que quel que soit votre choix, l’impôt sur le revenu dû pour l’année 2019 devra être entièrement soldé pour le 31 décembre 2020. Attention donc si vous optez pour la première solution : vous disposerez de peu de temps pour vous acquitter de votre impôt, ce qui peut être risqué en cas de régularisation importante.
Le prélèvement à la source - Ce qui va changer pour les auto-entrepreneurs
Bon à savoir
Vous avez déjà créé votre auto-entreprise et avez opté pour le versement libératoire ? Sachez que le passage au prélèvement à la source ne changera rien pour vous concernant les revenus perçus dans le cadre de votre activité indépendante.
3 - Les nouveautés de la déclaration des revenus 2018
Pendant le mois de mai les auto-entrepreneurs doivent déclarer le chiffre d'affaires annuel réalisé en 2018 sur leur déclaration 2042 C PRO accessible depuis leur espace personnel impots.gouv.fr et non l'espace professionnel qui concerne uniquement la Cotisation Foncière des Entreprises et la déclaration de TVA pour ceux ayant dépassé les seuils.
Cette année la déclaration des revenus 2018 est quelque peu différente car dû au prélèvement à la source l'administration fiscale efface une partie de vos impôts 2018 via un Crédit d'Impôt Modernisation du Recouvrement (CIMR). La Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP) a réalisé une vidéo qui explique le principe de l'effacement de l'impôt.
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Les changements majeurs attendus pour 2019
1 - Le rattachement progressif de tous les auto-entrepreneurs à la CPAM
L’année 2018 fut marquée par la suppression du Régime Social des Indépendants (RSI). L’objectif de cette réforme ? Le rattachement de tous les travailleurs indépendants au régime général pour une simplification de la gestion de leur protection sociale.
Étant donné le grand nombre de personnes affiliées au RSI et pour éviter qu’il y ait une interruption dans leur couverture sociale, cette évolution se fera de manière progressive, sur une période courant jusqu’à 2020. Durant cette phase de transition, c’est la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) qui gère la protection sociale des indépendants pour le compte du régime général.
En 2020, le rattachement de tous les auto-entrepreneurs sera effectif et votre interlocuteur unique sera la CPAM. Vous bénéficierez ainsi d’une gestion de votre protection sociale, semblable à celle des salariés. Votre niveau de protection quant à lui reste celui dont bénéficient les indépendants.
2 - L’évolution de l’affiliation des activités libérales
Jusqu’au 31 décembre 2017, la majorité des professionnels exerçant une activité libérale relevaient de la CIPAV pour leur assurance vieillesse.
Mais depuis 2018, une distinction s’est opérée entre professions libérales réglementées et non réglementées. La règle d’affiliation est désormais la suivante :
Pour les activités libérales non réglementées
Exemples de métiers concernés : conseil, coach, consultant, rédacteur, analyste-programmeur, art-thérapeute, designer, correcteur, formateur, magnétiseur, métreur, répétiteur… Attention, cette liste n’est pas exhaustive !
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vous avez créé votre activité en 2018 : vous ne dépendez plus de la CIPAV pour votre assurance vieillesse. L’ensemble de votre protection sociale (maladie / maternité et retraite) est géré par la Sécurité Sociale des Indépendants, comme les artisans et les commerçants. Vous pouvez ainsi, sous certaines conditions, bénéficier d’indemnités journalières.
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vous avez créé votre activité avant 2018 : vous continuez à relever de la CIPAV. Toutefois, si vous le souhaitez, vous pouvez demander à relever de la SSI. Cette démarche n’est pas automatique et devra être effectuée entre 2019 et 2023. Vous pourrez alors vous aussi bénéficier d’indemnités journalières en cas d’arrêt maladie !
Pour les activités libérales réglementées
Les professions concernées sont les suivantes : architectes, architectes d’intérieur, économistes de la construction, géomètres, ingénieurs-conseils, maîtres d'oeuvre, psychologues, psychothérapeutes, ostéopathes, ergothérapeutes, chiropracteurs, diététiciens, artistes autres que les artistes-auteurs, experts automobiles, experts devant les tribunaux, mandataires judiciaires à la protection des majeurs, courtiers en valeur, guides-conférenciers, guides de haute montagne, accompagnateurs de moyenne montagne et moniteurs de ski.
L’ensemble de ces professionnels reste affilié à la CIPAV pour la gestion de leur assurance vieillesse et ce, quelle que soit l’année de création de leur auto-entreprise. L’interlocuteur pour les cotisations est l’URSSAF et c’est l’organisme conventionné qui continue à gérer leur assurance maladie / maternité.
3 - Le « congé maternité unique »
Actuellement, les femmes ayant une activité auto-entrepreneuriale peuvent bénéficier d’une indemnité de repos maternel durant 74 jours maximum (104 jours en cas de naissances multiples), dont 14 pouvant être uniquement pris avant la date présumée de l’accouchement.
Le congé maternité des indépendantes était donc moins avantageux que celui des salariées.
Afin d’harmoniser la durée du repos maternel pour toutes les femmes, trois amendements ont été déposés en faveur d’un aménagement du congé maternité des indépendantes, dans le cadre du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale.
En 2019, le congé maternité des travailleuses indépendantes (et donc des auto-entrepreneuses) est aligné sur celui des salariées. Elles peuvent maintenant s'arrêter 8 semaines minimum (dont 2 avant l’accouchement) et jusqu’à 16 semaines maximum si elles le souhaitent. Ceci équivaut donc à 38 jours supplémentaires, soit 112 jours au total, comme les salariées.
Congé maternité unique - Quelles nouveautés en 2019 ?
4 - L’exonération de cotisations sociales (anciennement ACCRE)
L’Aide aux chômeurs créant ou reprenant une entreprise (ACCRE) permet de bénéficier d’une exonération partielle des charges sociales pendant les 3 premières années de votre activité. Cette aide est actuellement réservée à une certaine catégorie de personnes (demandeurs d’emploi, bénéficiaires de la PreParE, jeunes de moins de 26 ans…).
À compter du 1er janvier 2019, tout créateur ou repreneur d’entreprise pourra prétendre à cette aide. Pour marquer ce changement, l’intitulé « ACCRE » disparaîtra. On parlera désormais de l'ACRE ou d' « exonération de début d'activité ».
Ainsi à compter de 2019, ce sont désormais tous les nouveaux auto-entrepreneurs, quelle que soit leur situation, qui pourront en faire la demande. Seule condition : leurs revenus annuels (c’est-à-dire leur chiffre d’affaires après abattement) devront être inférieurs à 40 524 €, ce qui correspond à :
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139 738 € de CA HT pour les activités commerciales
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81 048 € de CA HT pour les prestations de services commerciales et artisanales
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61 400 € de CA HT pour les activités libérales
Cette exonération restera partielle et dégressive sur 3 ans comme c’est actuellement le cas. À noter que les créateurs et repreneurs d’entreprises qui ne sont pas auto-entrepreneurs bénéficient quant à eux d’une exonération totale des cotisations mais seulement durant un an.
Si vous dépassez le plafond de revenus annuels de 40 524 €, vous devrez régler les cotisations sociales à taux pleins (12,8 % ou 22 %) sur le montant dépassant cette limite. Vous ne perdrez pas le bénéfice de l'ACRE tant que vous ne sortez pas du régime de la micro-entreprise.
Autre nouveauté : alors qu’autrefois la demande d'ACCRE pouvait être renouvelée dans un délai de 3 ans suivant la première affiliation, vous devrez désormais attendre plus longtemps pour pouvoir la renouveler. En effet, il vous faudra respecter un délai de 3 ans après la fin de ces 3 années d’exonération. Ainsi, si vous créez votre auto-entreprise le 1er janvier 2019 et que vous bénéficiez de l’exonération de début d’activité, vos cotisations seront minorées de manière dégressive jusqu’au 31 décembre 2021 mais vous devrez attendre le 1er janvier 2025 pour en refaire la demande (contre le 1er janvier 2022 auparavant).
ACRE et cotisations sociales - Quels changements en 2019 ?
5 - L’exonération de la cotisation foncière des entreprises
La cotisation foncière des entreprises (CFE) est calculée comme suit : un taux d'imposition et une base minimale de cotisations sont appliquées directement à la valeur locative des biens affectés à votre auto-entreprise. Ce taux et cette base minimale sont définis par la commune du siège de votre activité. Tous les auto-entrepreneurs en sont redevables, y compris ceux qui exercent une activité au domicile de leur client ou qui ne disposent pas de locaux.
L’année de leur création, les entreprises en sont exceptionnellement exonérées (de la date de création au 31 décembre qui suit). Toutefois, ils doivent remplir une déclaration initiale de cotisation foncière des entreprises et la transmettre au Service des Impôts des Entreprises compétent de leur région, avant le 1er janvier de l’année suivante.
Certains professionnels peuvent ensuite bénéficier d’une exonération totale chaque année et ce sous conditions précises.
Pour connaître les conditions d’exonération : Tout savoir sur la Cotisation Foncière des Entreprises
Une nouveauté fera son apparition en 2019 : l'article 97 de la loi de finances pour 2018, prévoit en effet que les entreprises réalisant moins de 5 000 € de chiffre d'affaires par an seront exonérées :
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de la cotisation foncière minimum des entreprises
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des droits additionnels à la CFE pour le financement des chambres consulaires
Les 3 grands changement prévus par la loi PACTE
La loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) a été adoptée puis promulguée en mai 2019. Cette loi comporte plusieurs mesures qui impactent le régime de l’auto-entreprise.
1 - Le Stage de Préparation (SPI) à l’Installation facultatif
Jusqu’ici, les auto-entrepreneurs qui lançaient une activité artisanale avaient l’obligation de suivre un Stage de Préparation à l’Installation. Cette formation à la gestion d’entreprise dure en moyenne 30 heures, réparties sur 4 ou 5 jours.
Depuis la promulgation de la loi PACTE le 24 mai 2019, le SPI est désormais facultatif. Toutefois, ceux qui le souhaitent peuvent l’effectuer sur la base du volontariat, soit dans la CMA du lieu d’installation de leur auto-entreprise, soit sur internet, par le biais de formations en ligne.
Autre changement pour 2019 : les tarifs du SPI et le contenu de la formation pourraient être adaptés aux attentes et aux contraintes des auto-entrepreneurs.
Le Stage de Préparation à l’Installation
2 - Le compte bancaire dédié
Depuis le 1er janvier 2015, les auto-entrepreneurs ont l’obligation d’ouvrir un compte bancaire dédié à leur activité, au plus tard un an après la création de leur entreprise.
La loi PACTE a supprimé cette obligation pour les auto-entreprises dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 10 000 €, ce qui constitue un avantage pour ceux qui exercent leur activité à titre complémentaire.
De plus, la loi précise qu’un délai de 2 ans est mis en place pour répondre aux obligations : « Afin que le seuil de 10 000 € hors taxes ne constitue pas un frein au développement de l’activité, un micro-entrepreneur devra dépasser ce chiffre d’affaires deux années consécutives pour se voir imposer l’obligation d’ouverture d’un compte bancaire dédié à l’activité professionnelle ».
Quelles sont les formalités obligatoires pour les auto-entrepreneurs ?
3 - Mise en place d’un guichet unique
Actuellement, les auto-entrepreneurs exerçant une activité artisanale ou commerciale doivent se connecter à de multiples sites pour créer et gérer leur auto-entreprise : autoentrepreneur.urssaf.fr, Guichet-entreprises.fr, CFE-Métiers.com, Infogreffe.fr…
Pour simplifier vos démarches, la loi PACTE prévoit la mise en place d’un guichet électronique unique à partir de 2021. Cette plateforme en ligne centralisera l’ensemble des données et les transmettra ensuite au organismes destinataires. Elle sera ainsi l’unique interface pour les formalités d’entreprise, quelles que soient l’activité et la forme juridique.
De plus, les différents registres des entreprises, notamment le Répertoire des métiers et le Registre du commerce et des sociétés, seront rapprochés afin d’éviter les coûts inutiles.
Loi « Avenir professionnel »
La loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a été adoptée en lecture définitive par l’Assemblée nationale le 1er août 2018. Cette loi a pour objectif de réformer le fonctionnement de l’assurance chômage.
1 - Droit au chômage après une démission
Le salarié qui démissionne dans le cadre d’un projet de reconversion professionnelle « réel et sérieux » peut bénéficier d’une allocation d’aide au retour à l’emploi projet (AREP) mais sous conditions :
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être en recherche d’un emploi
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satisfaire à des conditions d'activité antérieure spécifiques (5 ans)
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poursuivre un projet de reconversion professionnelle nécessitant le suivi d'une formation ou un projet de création ou de reprise d'une entreprise
Avant la démission le salarié devra :
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faire une demande d’accompagnement auprès d’un opérateur du CEP (Conseil en évolution professionnelle). Celui-ci l’informera des conditions requises pour obtenir l’AREP et l’invitera à contacter Pôle emploi pour un entretien
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obtenir une attestation stipulant le caractère « réel et sérieux » du projet de reconversion professionnelle : pour ce faire, une commission paritaire régionale compétente et indépendante vérifiera notamment que ce projet correspond à des besoins sur le marché de l’emploi du secteur géographique concerné. Cette attestation est valable 6 mois.
Une fois sa démission posée, l’intéressé devra s’inscrire à Pôle Emploi et faire une demande d’AREP. Les différentes pièces du dossier seront alors examinées.
Le montant et la durée de versement de l’AREP sont équivalentes à ceux de l’ARE (allocation d’aide au retour à l’emploi). Toutefois, l’allocataire ne se verra pas proposer d’offres d’emploi puisqu’il ne sera pas considéré comme disponible.
Ce dispositif peut donc venir sécuriser un salarié qui décide de quitter son emploi pour créer son auto-entreprise.
2 - Indemnisation des travailleurs indépendants en cessation d'activité
À compter du 1er janvier 2019, les travailleurs indépendants qui cessent leur activité pourront bénéficier de l’ « allocation des travailleurs indépendants ». Il s’agit d’un revenu de remplacement, dont le montant ne pourra excéder 800 € par mois et qui ne pourra être versé plus de 6 mois.
Toutefois cette indemnisation sera versée sous conditions précises. En effet, l’entreprise concernée devra avoir fait :
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l’objet d’un jugement d’ouverture de liquidation judiciaire ou l’objet d’une procédure de redressement judiciaire
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un bénéfice annuel autour de 10 000 € sur l’ancienne activité liquidée
Informations complémentaires
Revalorisation de la prime d’activité
La Prime d’activité est un complément de revenus mensuel versé par l’État (par le biais des CAF et MSA), aux actifs dès 18 ans, qu’ils soient salariés ou travailleurs indépendants. Cette prestation, versée sous conditions de ressources, tient compte de la composition familiale et du revenu global du foyer.
Suite aux annonces du président de la République fin 2018, cette prime connaîtra des modifications en 2019.
Ainsi pour ceux qui perçoivent déjà cette prestation, une augmentation sera appliquée dès le mois de janvier (pour un versement début février). Celle-ci concernera chaque membre du foyer, salarié ou travailleur indépendant, dont les revenus sont supérieurs à 602 € nets, dans la limite d’un plafond qui dépend de la composition et des revenus de la famille. Cette augmentation pourra atteindre 90 € maximum. À noter que cette revalorisation se fera de manière automatique. Vous n’avez donc aucune démarche à effectuer.
La Prime d’activité sera également élargie à de nouveaux bénéficiaires. Ainsi, une personne seule dont les revenus sont inférieurs à 1 806 € (contre 1 565 € auparavant) pourrait désormais la toucher. Si vous pensez pouvoir bénéficier de cette prestation, nous vous conseillons de faire une simulation sur le site de la CAF. Si celle-ci est positive, vous devrez ensuite faire votre demande en ligne avant le 25 janvier afin d’avoir votre premier versement dès le 5 février.