Devenir chauffeur VTC
Chauffeur de VTC auto-entrepreneur : les informations clés
Le Centre de Formalités des Entreprises (CFE) est la Chambre de Métiers et de l'Artisanat
Le code APE est généralement : 49.32Z - Transport de voyageurs par taxi
Le plafond de chiffre d'affaires à ne pas dépasser est de : 77 700 €
Rémunération mensuelle : variable
Le montant des cotisations sociales à payer est de : 21,2 % de votre CA
En quoi consiste le métier de chauffeur de VTC ?
Chauffeur VTC ou taxi ?
Attention, chauffeur de VTC n’est pas synonyme de chauffeur de taxi !
Un chauffeur de VTC (Véhicule de Tourisme avec Chauffeur) transporte des passagers d’un point de départ à une destination définie avant le début de la course. Pour ne pas confondre cette activité avec celle des taxis, certaines obligations sont à respecter :
- Vous pouvez effectuer uniquement des courses réservées à l’avance. Pas question de récupérer un client sur la voie publique à la façon d’un taxi.
- Chaque réservation doit faire l’objet d’un mini-contrat, précisant les détails de la course, vos coordonnées et celles du client.
- Contrairement aux taxis, les VTC peuvent appliquer un tarif libre, calculé soit avant, soit après la course en fonction de sa durée et de la distance parcourue.
- Le stationnement sur la voie publique en attendant la prochaine course est interdit. Si vous n’avez pas de client, votre véhicule doit être stationné dans un parking ou un garage privé (une exception existe au niveau des gares et aéroports, où les chauffeurs ont l’autorisation de stationner pendant une heure s’ils attendent une réservation).
Bon à savoir
La réglementation impose théoriquement l’interdiction de la maraude électronique (c’est-à-dire la pratique permettant de voir par géolocalisation les chauffeurs disponibles à proximité).
Cependant, cette interdiction est en totale contradiction avec les pratiques effectives des chauffeurs VTC Uber et fait encore débat. Il en est de même pour l’interdiction de stationner sur la voie publique.
Chauffeur VTC : des prestations spécifiques
Pour devenir chauffeur VTC, vous devez respecter des caractéristiques propres à la profession :
- Utiliser une voiture d’au moins 1,70 m de largeur et 4,5 m de long
- Avoir un moteur puissant (au moins 84 KW, sauf pour les voitures hybrides ou électriques)
- Avoir un véhicule comportant entre 4 et 9 places
- Disposer d’un véhicule 4 portes minimum
- S’assurer que le véhicule a moins de 6 ans, sauf s’il s’agit d’une location
Vous l’avez compris : votre voiture est votre outil de travail. Il est indispensable de suivre ces règles pour devenir chauffeur de VTC. Pas question en effet de transporter vos clients dans n’importe quelle voiture.
D’ailleurs, de plus en plus de chauffeurs VTC optent pour un véhicule électrique ou hybride. Ces véhicules modernes sont généralement appréciés par vos clients, en raison du calme et du silence à bord ! Autre avantage pour vous, ces voitures permettent de circuler en agglomération en cas de restrictions à cause de la pollution et leur coût d’entretien est moins élevé.
Bon à savoir
Pour vous démarquer de la concurrence, développez un service dit haut de gamme. Par exemple, un cadre agréable (musique au choix du client, conversation, climatisation, etc.).
Qui peut devenir chauffeur VTC ?
Les conditions pour devenir chauffeur VTC
Si vous désirez vous lancer dans cette profession, vous devez remplir des conditions spécifiques :
- Disposer d’un permis de conduire (B) depuis 3 ans minimum (2 ans en cas de conduite accompagnée)
- Disposer du brevet de secourisme PSC1 depuis moins de 2 ans
- Présenter un casier judiciaire vierge
- Passer un contrôle médical d’aptitude, réalisé par un médecin agréé
Le cas particulier d’un chauffeur expérimenté
Les exigences pour devenir chauffeur VTC sont plus souples si vous avez déjà eu une expérience dans le domaine. Plus précisément, il faut que vous ayez travaillé comme chauffeur professionnel de transport de personnes pendant au moins 1 an sur les 10 dernières années. C’est par exemple le cas si vous êtes chauffeur de taxi. Dans cette hypothèse, il vous suffit alors de justifier l’obtention du permis B et de l’avis médical positif !
Hormis les impératifs ci-dessus, n’importe qui peut en théorie devenir chauffeur VTC.
La rémunération d’un chauffeur VTC
En tant qu’indépendant, votre revenu va varier selon plusieurs facteurs :
- La fréquence de vos courses
- La commission prélevée par la plateforme dont vous dépendez, généralement entre 15 et 25 % du prix de la course
- Le nombre de kilomètres moyen réalisé par course
- La période d’activité, par exemple en soirée ou en journée, le week-end ou en semaine, etc.
- La zone géographique (les tarifs sont plus élevés en agglomération)
- Être chauffeur VTC n’induit pas automatiquement de passer par une plateforme ! En effet, vous pouvez miser entièrement sur le bouche-à-oreille pour vous faire connaître. Vous êtes avant tout un auto-entrepreneur et il est tout à fait possible de monter votre propre activité de transport en indépendant. Il faudra alors créer une clientèle privée, voire la fidéliser. Pensez par exemple à soigner votre image sur les réseaux ou à participer à des évènements en tant que chauffeur pour agrandir votre carnet d’adresses.
Si vous ne passez par aucune plateforme, vous pouvez alors déterminer librement vos prix. Ils seront en général à la course, soit avec un forfait, soit avec un tarif à la minute.
Bon à savoir
Contrairement aux taxis, les VTC ne sont pas soumis à des prix réglementés !
Chauffeur VTC : examen et formation
La formation au métier de chauffeur VTC
Bien que suivre une formation soit totalement facultatif, nous vous conseillons de vous y intéresser. En effet, vous mettez toutes les chances de votre côté au moment de valider l’examen de conducteur VTC. Plusieurs établissements de formation proposent des cours pour vous préparer. En général, les formations durent entre 50 et 300 heures, selon leur contenu.
L’apprentissage est réparti entre :
- Cours pratique, c’est-à-dire la conduite en elle-même mais aussi le comportement au volant
- Cours théorique, incluant l’enseignement des réglementations
Selon le type de formation, les prix varient entre 400 et 1 500 €. Pour financer votre formation professionnelle, vous pouvez complètement utiliser votre Compte Personnel de Formation (CPF). Il s’agit d’une cagnotte sur laquelle vous cumulez une somme en euros dans le but de financer les formations professionnelles !
Découvrez vos droits à la formation
Bon à savoir
Pour trouver les centres agréés de formation, vous pouvez vous rendre sur le site de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) !
L’examen VTC
L’examen VTC est obligatoire pour vous lancer dans la profession. Il faut vous inscrire auprès de la CMA de votre région, via une démarche en ligne sur leur site. L’inscription vous coûte environ 200 €. Si vous réussissez l’examen, la CMA vous délivre alors une attestation à conserver pour exercer légalement.
Concrètement, l’évaluation prend d’abord la forme d’une épreuve théorique, sur les connaissances pures comme :
- Gestion de l’entreprise et comptabilité
- Négociation et fidélisation commerciale
- Réglementation sur l’activité de VTC
- Règles de sécurité routière
- Maîtrise des langues, dont le français et l’anglais
- L’examen se poursuit avec
- , dont un parcours de 20 minutes et des questions sur le territoire (tourisme, géographie, etc.) et l’accueil du client.
Une formation à actualiser
Une fois votre activité lancée, vous devez obligatoirement suivre de nouveau un cycle de formation tous les 5 ans.
D’une durée de 14 heures, cette formation continue est proposée par les centres de formation agréés et vous permet d’actualiser vos connaissances sur la sécurité routière et la réglementation en rapport avec votre métier.
Devenir chauffeur VTC : les obligations
Les assurances obligatoires
Cette profession fait partie de celles où il est strictement obligatoire de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle. En cas de problème, c’est votre responsabilité personnelle qui peut être engagée. Il est donc capital de se protéger ! N’hésitez pas à faire jouer la concurrence et à faire réaliser plusieurs devis avant de choisir votre assureur.
Bien évidemment, votre véhicule doit également être couvert par un contrat d’assurance voiture professionnelle. Vous en aurez l’utilité par exemple en cas d’accident de la route et de réparation de votre véhicule.
Pour en savoir plus pour vous assurer en micro-entreprise : Les assurances : tout comprendre
Obtenir la carte professionnelle
La profession de chauffeur de VTC est réglementée : il vous faudra avoir une carte professionnelle en votre possession pour pouvoir créer votre auto-entreprise. La demande s’effectue par courrier auprès de votre préfecture, après avoir réussi l’examen de VTC.
Si vous remplissez toutes les conditions pour devenir chauffeur, vous recevrez votre carte dans un délai de 3 mois maximum. Elle vous coûtera 60 € et aura une validité de 5 ans.
Bon à savoir
Puisqu’elle ne dure que 5 ans, vous devez refaire une demande de carte professionnelle à la fin de ce délai pour continuer à exercer !
Pour obtenir la carte, adressez-vous à la préfecture (préfecture de police à Paris) en joignant les documents suivants :
- Document d’identité
- Permis de conduire
- Attestation d’examen de VTC
- Avis médical positif
- Attestation de brevet de secourisme
- Photos d’identité (deux photos suffisent)
Information importante
Vous devez aussi vous inscrire auprès du service de contrôle des cartes VTC. Il permet aux clients, particuliers ou professionnels, de s’assurer de la validité de votre situation.
S’inscrire au registre des VTC
Vous avez votre carte professionnelle : vous êtes presque prêt à prendre la route ! Dernière formalité indispensable : l’inscription au registre des VTC. Ce registre vous sert à enregistrer et signaler tout évènement de votre vie professionnelle. Là encore, la durée de l’inscription est limitée à 5 ans, à renouveler.
L’inscription se fait facilement en ligne, et vous devrez fournir :
- Une attestation d’assurance de responsabilité civile professionnelle
- Une copie de votre carte professionnelle ainsi que de la carte grise du véhicule
- Un extrait d'immatriculation D1
- Une attestation de capacité financière (sauf si vous êtes propriétaire du véhicule ou qu’il fait l’objet d’une location de longue durée supérieure à 6 mois)
Le saviez-vous ?
L’attestation de capacité financière permet de prouver qu’une certaine somme (1 500 €, plus 1 000 € par véhicule supplémentaire) est bloquée sur le compte de votre entreprise.
Pour être inscrit sur le registre des chauffeurs VTC, vous devrez régler des frais d’immatriculation de 170 €. Vous êtes officiellement inscrit !
Afficher la vignette obligatoire
Dès que vous êtes inscrit, rendez-vous sur votre espace personnel du registre des exploitants VTC pour demander l’impression de vos vignettes. Ces macarons rouges autocollants font figurer votre numéro d’inscription au registre des VTC et le numéro d’immatriculation. Ils doivent obligatoirement être apposés à l’avant et à l’arrière de votre voiture.
Le coût d’une vignette est de 35 €. Au total, vous déboursez au moins 70 € pour avoir le nombre de vignettes demandé et commencer à prendre vos premiers clients !
Devenir chauffeur VTC : nos conseils
1 - Débuter en auto-entreprise
Dès que vous avez votre carte professionnelle, il est temps d’entamer les démarches pour créer officiellement votre entreprise... ou plutôt micro-entreprise ! En effet, si vous préférez passer par des plateformes de mise en relation, le statut d’auto-entrepreneur est idéal pour vous lancer. Parmi les avantages, vous bénéficiez d’une comptabilité simplifiée ou encore d’un plafond d’exonération de Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) !
Ainsi, une fois votre numéro SIRET reçu, n’oubliez pas de vous immatriculer auprès du répertoire des métiers. Une copie de votre carte professionnelle devra obligatoirement être jointe à la demande.
Chauffeur VTC : comparez les principales plateformes en France
2 – Travailler avec une plateforme de mise en relation
Une fois que vous exercez en tant que VTC, entrer en contact avec des plateformes spécialisées est un moyen efficace de trouver des clients régulièrement. Parmi les plus connues, on retrouve évidemment Uber, Bolt ou encore Heetch !
Concrètement, la plateforme prélève une commission sur chacune de vos courses. En échange, elle vous met directement en contact avec des clients à proximité. Vous perdez donc votre indépendance sur la tarification de vos services mais vous êtes susceptibles de trouver plus de clients !
3 – Obtenir un label qualité
Le label qualité « France VTC Limousine » vous permet d’attester vos compétences aux yeux des clients. La demande se fait directement à la Direction Générale des Entreprises (DGE).
Il s’obtient en respectant les critères suivants :
- Garantir une qualité d’accueil des clients
- Offrir des services optionnels (bouteilles d’eau, tablettes numériques, etc.)
- Maîtriser des langues étrangères
- Assurer le confort et la propreté du véhicule
Dans cette veine, peut-être pouvez-vous être intéressé par le métier de convoyeur de véhicule.
Pour en savoir plus, nous avons comparé deux plateformes de convoyage
Vous êtes prêt à devenir chauffeur VTC ! Encore un peu perdu dans les démarches à effectuer ? Les équipes du Portail Auto-Entrepreneur sont à vos côtés pour vous suivre pas à pas dans le lancement de votre activité.